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Bien choisir son partenaire intégrateur
Dans un projet de replatforming, le choix d’un intégrateur est une décision clé qui conditionne la réussite technique et opérationnelle du projet. L’intégrateur est bien plus qu’un simple prestataire : c’est un partenaire stratégique qui accompagne l’entreprise sur le long terme. Un mauvais choix peut entraîner des surcoûts, des délais prolongés et des difficultés d’évolution. Comment éviter ces pièges et sélectionner le bon acteur ?
Trois axes de réflexion doivent structurer cette démarche :
- Comprendre le rôle précis de l’intégrateur
- Identifier les exigences spécifiques du projet
- Poser les bonnes questions pour sécuriser la sélection
Comprendre le rôle précis de l’intégrateur
L’intégrateur a pour mission principale d’implémenter la solution technologique choisie, en respectant le cahier des charges fonctionnel et technique. Toutefois, son intervention ne doit pas être confondue avec celle d’un consultant stratégique ou d’un architecte technique indépendant.
Souvent, un intégrateur privilégie une approche centrée sur la technologie, ce qui peut mener à des décisions qui ne tiennent pas suffisamment compte de l’expérience utilisateur et des besoins métiers. De plus, il peut favoriser des solutions qu’il maîtrise déjà plutôt que celles qui sont les plus adaptées au projet. Prenons l’exemple d’un choix entre deux solutions SaaS : si l’application A correspond parfaitement aux besoins du client mais que l’intégrateur a plus d’expérience sur l’application B, il pourrait préconiser cette dernière pour optimiser ses propres coûts de développement. Cette asymétrie d’information peut impacter la performance globale du projet.
Autre point critique : un intégrateur ne devrait pas être en charge de la conception de l’architecture technique. Lorsqu’il cumule ce rôle avec celui d’exécutant, il devient juge et partie, ce qui peut l’amener à privilégier des solutions qui réduisent sa charge de travail au détriment de la scalabilité et de la performance de la plateforme.
Identifier les exigences spécifiques du projet
Avant même de lister des intégrateurs potentiels, l’entreprise doit définir précisément ses objectifs et les caractéristiques techniques et business de son projet. L’ère des intégrateurs généralistes touche à sa fin, et il est essentiel de choisir un partenaire en fonction de critères spécifiques :
- Compatibilité avec les technologies cibles et sources : L’intégrateur doit avoir une expertise avérée sur l’écosystème technologique concerné.
- Spécificités sectorielles : Un projet e-commerce dans la mode ne présente pas les mêmes défis qu’un projet B2B ou qu’une marketplace alimentaire. Une expertise sectorielle est un plus.
- Capacité à prendre en charge l’UX et le design : Certains projets nécessitent un accompagnement UX/UI intégré, tandis que d’autres feront appel à des partenaires spécialisés.
- Accompagnement post-déploiement : Certains intégrateurs se limitent au développement initial, tandis que d’autres proposent une gestion évolutive et un support à long terme.
En fonction de ces critères, une première shortlist peut être établie afin de concentrer la sélection sur les partenaires les plus pertinents.
Poser les bonnes questions pour sécuriser la sélection
Une fois la shortlist définie, une analyse approfondie des candidats s’impose. Voici quelques questions essentielles à poser :
- Équipe projet : Qui sont les interlocuteurs dédiés ? Quelle est leur expérience ? Travailleront-ils sur le projet du début à la fin ?
- Transparence financière : Quel est le coût détaillé par profil (Taux Journalier Moyen) ? Le devis inclut-il une segmentation par lots et priorisation des tâches ?
- Références et retours d’expérience : L’intégrateur peut-il fournir des contacts de clients ayant mené des projets comparables ?
- Analyse des risques : Quels sont les principaux risques identifiés sur ce projet et quelles sont les stratégies de mitigation proposées ?
Enfin, un critère souvent mal évalué : le budget final ne doit jamais être le critère principal. Il faut comparer la charge de travail estimée et la cohérence des TJM appliqués. Un intégrateur qui semble moins cher peut simplement avoir sous-évalué la complexité du projet, avec un risque d’avenants successifs et de surcoûts imprévus.
Conclusion
Le choix d’un intégrateur est une décision critique qui nécessite une approche structurée et méthodique. Une sélection basée sur des critères objectifs, une analyse approfondie des compétences et une négociation transparente permettent d’éviter les écueils et d’assurer un partenariat efficace.
Chez Autrement, nous accompagnons nos clients dans la structuration de leur projet de replatforming et le choix de leur intégrateur. Grâce à notre expertise, nous aidons à définir une roadmap claire et à sélectionner les partenaires les plus adaptés aux enjeux business et techniques de chaque projet.